Analyse par la phytopharmacovigilance de l’expertise collective de l’Inserm relative aux effets des pesticides sur la santé humaine : identification de signaux et mise en perspective

En réponse à la saisine de cinq directions générales ministérielles1, l’Inserm a actualisé l’expertise collective portant sur les niveaux de présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de pathologies chroniques, qu’elle avait publiée en 2013. Cette actualisation, publiée en 2021, a permis d’analyser les éventuelles nouvelles données se rapportant aux pathologies ou évènements de santé considérés en 2013, et d’élargir le champ d’analyse à de nouvelles pathologies pour lesquelles des données étaient désormais disponibles.

Depuis la publication de cette expertise actualisée, l’Anses a déjà eu l’occasion d’en exploiter certains résultats, dans le cadre de ses missions. Ainsi, les éléments spécifiques de cette expertise sur la chlordécone, les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi) et le glyphosate ont été respectivement considérés par l’Anses dans le cadre de sa mission sur les maladies professionnelles, dans le cadre d’une autosaisine sur les SDHi suite à une alerte d’un collectif de scientifiques3 et dans le cadre de l’évaluation européenne réglementaire du glyphosate.

Par ailleurs, les fiches de phytopharmacovigilance pour les substances actives, qui sont produites par l’Anses pour mettre à disposition l’ensemble des données sur ces substances recueillies auprès des dispositifs partenaires de cette vigilance, intègrent – pour celles émises postérieurement à 2021 – les résultats de l’expertise collective de l’Inserm sur les pesticides.

L’Anses a également mené une analyse transversale des résultats de l’expertise collective de l’Inserm, dans le but d’identifier des signaux de phytopharmacovigilance.

Cette analyse donne lieu au rapport, référencé 2021-VIG-0236, publié en avril 2025.