Enherbement des aires sablées

Guide méthodologique et technique, Compte rendu d'études | Mise à jour : septembre 2019

Thématique : Conception écologique

Région : Échelle nationale

Année : 2011

Auteur moral (structure) : Plante et Cité Consulter le site Plante et Cité

Les espaces sablés en ville font l’objet d’un nouveau type de gestion dans certaines villes : le non désherbage (Guérin, 2008). Cette gestion qui permet de réduire considérablement la quantité d’intrants et les coûts d’entretien liés à ces espaces répond aux récentes contraintes environnementales et réglementaires mais son application reste compliquée au vue des demandes sociétales liées à la perception des espaces verts.

Il a été montré que le non désherbage de ces espaces était associé par le public à une zone laissée à l’abandon (Guérin, 2008). En effet, souvent, un sablé non désherbé donne l’impression de friche à connotation visuelle très négative vu le faible recouvrement de végétation. Par ailleurs, sur les zones non fauchées, la végétation fait effet « tapis » pouvant conserver en son sein de nombreux déchets d’origine anthropique. Ainsi, recouvrement et hauteur de végétation apparaissent comme étant les meilleurs indicateurs objectifs d’esthétisme de ces espaces. De plus, dans l’optique internationale de conservation de la biodiversité, la richesse spécifique est le troisième critère retenu ici pour la caractérisation d’une surface sablée.

En 2008, après avoir effectué un état des lieux des pratiques et des caractéristiques de ces espaces montrant l’influence de la nature physico-chimique du substrat et du type d’ensemencement sur le recouvrement et la diversité spécifique (Guérin et al, 2009), l’association Plante & Cité a lancé une expérimentation en septembre 2009. Cette expérimentation a pour but d’aider à la prise de décision pour déterminer, sur surface sablée, les conditions d’apport de substrat et d’ensemencement éventuel permettant de minimiser l’impact visuel négatif en cas de non désherbage. L’expérimentation a été suivie pendant deux ans afin d’observer l’installation progressive des végétaux, leurs différents stades de développement, les principales espèces se développant et leur recouvrement. Les analyses ont permis de caractériser les différences de recouvrement et de richesse spécifique résultant des différents substrats et mélanges testés. Le présent travail a donc pour objectif la caractérisation écologique et visuelle de plusieurs modalités d’enherbement.