Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA)

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Thématique : Impacts des produits phytos

Région : Échelle nationale

Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

Afin de ne pas laisser les agriculteurs démunis face à l’interdiction possible d’un certain nombre de substances actives, la Première ministre et le Ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ont lancé au printemps 2023 un plan d’action destiné à donner de la visibilité aux acteurs professionnels et à identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes. Ce dispositif, connu sous le sigle PARSADA, vient de franchir le 18 décembre 2023 une première étape opérationnelle avec le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) associé à 14 premiers plans d’action répondant aux enjeux spécifiques des filières (voir ci-dessous). Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, dans le cadre de la future stratégie Ecophyto 2030, consacrera 146 millions d’euros à ce dispositif dès 2024.

Contexte du Plan d’action stratégique

À la demande de l'ex-Première ministre, le ministre en charge de l’agriculture a lancé en mai 2023 un plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA). Il s’agit de donner de la visibilité aux agriculteurs pour les usages sous tension, reposant sur des produits phytopharmaceutiques en risque d’être retirés du marché dans les années à venir, et d’identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes, tout en préservant la santé et l’environnement. Ce plan capitalise sur l’expérience acquise dans les plans d’action précédents (néonicotinoïdes/betterave et Phosmet/colza), et il élargit à d’autres filières les travaux conduits avec la filière Fruits et Légumes pour l’élaboration du plan de souveraineté.

L’objectif est d’appréhender, face aux risques d’impasse techniques, l’éventail des solutions disponibles en s’attachant à identifier les facteurs clés de leur déploiement. Il s’agit également de traiter de toutes les questions intéressant la protection des cultures, filière par filière, sur le court, moyen et long termes.

L’ensemble des alternatives disponibles, chimiques et non chimiques, sont mises en perspective avec l’objectif in fine d’élargir la palette des solutions offertes aux agriculteurs. Un travail de fond est mené pour dégager des solutions de tout type, en priorité non chimiques (analyse de la pharmacopée, alternatives de type biocontrôle, agroéquipements, conduite de culture innovante, semences, etc.) mais aussi les solutions telles que l’agriculture de précision au service des alternatives à déployer. Des priorités sont définies en termes d’urgence à court terme, pour chaque usage, de manière à organiser le travail par vagues.