Évaluer le risque d’exposition aux chenilles urticantes pour mieux s’en protéger

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Thématique : Suivi des ravageurs, des maladies des plantes, des espèces envahissantes

Région : Échelle nationale

Les aires de distribution géographique des chenilles processionnaires du pin et du chêne évoluent depuis quelques années en France à la faveur du dérèglement climatique. Leur présence, de même que celle d’autres chenilles urticantes, constitue un risque pour la santé humaine et animale. L’Anses a évalué le risque lié à l’exposition des populations par commune, en France hexagonale et en Corse, afin d’adapter les mesures de prévention et de lutte à appliquer sur le terrain.

Trois espèces de chenilles urticantes présentes en France hexagonale et en Corse étaient au cœur de l’analyse de risque menée par l’Anses : la chenille processionnaire du chêne, la chenille processionnaire du pin et la chenille du bombyx cul-brun. Les venins contenus dans leurs poils peuvent provoquer des atteintes aussi bien cutanées, comme une urticaire comparable aux piqûres d’ortie, que respiratoires ou oculaires. Ils peuvent également provoquer des allergies cutanées en cas de contact répétés avec les poils urticants. Des atteintes de la langue ou de la peau sont également observées chez les animaux.

« La chenille processionnaire du chêne a étendu son aire de distribution en France vers l’ouest, tandis que la chenille processionnaire du pin est remontée vers le nord et l’ouest, explique Emmanuel Gachet, chef de l’unité Expertise sur les risques biologiques au sein du Laboratoire de la santé des végétaux de l’AnsesDes territoires qui n’étaient pas colonisés jusqu’à récemment doivent désormais prendre des mesures contre la prolifération de ces insectes. Le risque peut être plus élevé car les personnes vivant dans des zones nouvellement infestées prennent généralement moins de précautions que celles habituées à la présence de ces chenilles. »

L’expertise réalisée par l’Anses a évalué le risque sanitaire lié à l’exposition à ces chenilles et travaillé sur des mesures de gestion et de lutte appropriées à mettre en œuvre, en prenant en compte l’analyse de l’efficacité des méthodes de lutte préventives et curatives disponibles.