Limiter le développement des espèces invasives sur les talus ferroviaires avec des espèces autochtones

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Thématique : Suivi des ravageurs, des maladies des plantes, des espèces envahissantes

Région : Échelle nationale

Au printemps 2023 s’est tenu à Reims le forum annuel du programme Reeves (Recherche sur les Espèces Exotiques Végétales EnvahissanteS), dont le programme vise à limiter le développement de plantes envahissantes le long des talus ferroviaires en utilisant des plantes locales dites restauratrices. Reeves est porté depuis 2019 par SNCF Réseau. Il associe plusieurs financeurs et partenaires autour de recherches en laboratoire et expérimentations de terrain. Un programme de recherche en bonne voie… 

L’idée de ce programme, crucial pour SNCF Réseau, est de développer des méthodes écologiques permettant de contenir le développement des espèces invasives à l’aide de plantes locales. Il rassemble plusieurs partenaires de la recherche académique, dont les laboratoires LAE (Unité mixte de recherche UL-INRAE), LSE (UMR UL-INRAE) et le LIEC (UMR UL-CNRS) pour la Région Grand Est, où seize stations d’expérimentations ont d’ailleurs été implantées par SNCF Réseau, principalement en Champagne et Ardennes.

La croissance des espèces invasives aux abords des voies pose des problèmes à la fois de maintenance et de sécurité pour la SNCF, qui dans sa lutte contre le développement de ces plantes, cherche à ne plus utiliser de produits phytosanitaires. D’une part, la SNCF fait face à une impasse technique d’autant plus que le problème est amplifié du fait du potentiel de croissance et développement parfois phénoménal des espèces invasives (exemple de la renouée du Japon). D’autre part, la lutte contre la propagation des espèces invasives est un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité. Le consortium qui s’est structuré autour du programme Reeves fait le pari que la restauration écologique pourrait permettre d’apporter des solutions concrètes à la SNCF peu impactantes pour la biodiversité.

Trois années d’observations, de mesures et d’analyses ont permis de mettre à jour certains mécanismes de la restauration écologique et d’envisager des premières pistes de gestion, à la lumière de résultats plutôt prometteurs.