Retour sur le colloque "Quelles contributions de la bio à la préservation des ressources naturelles, du climat et de la santé ?"
Actualités
Thématique : Démarches "Zéro pesticide"
Région : Échelle nationale
Les activités agricoles génèrent, parallèlement à la production de biens agricoles, des externalités négatives (coûts sociaux) ou positives (bénéfices ou aménités) non prises en compte par le marché. La réduction des externalités négatives et l’accroissement des externalités positives représentent un enjeu, de manière générale pour l’agriculture, mais surtout pour la collectivité, ce qui peut justifier un soutien financier de la société.
L’ITAB a travaillé pendant 2 ans à une actualisation de l’étude de 2016 « Externalités de l’Agriculture Biologique (AB) » sur le sol, la biodiversité, le climat et la santé.
Le colloque du 10 juin 2024 a restitué les principaux messages clés.
Quelles qualités biologique, physique, et chimique des sols en AB versus ceux conduits en agriculture conventionnelle (AC) ?
Quelles biodiversités hébergées dans les parcelles en AB relativement à celles en AC ?
La Bio présente-t-elle des atouts en termes de leviers d’atténuation des gaz à effet de serre ?
Que sait-on des effets santé lié à l’agriculture bio, à la transformation bio, et la consommation bio ?
L’analyse d’environ 800 articles scientifiques a permis d’identifier comment les pratiques mises en œuvre en AB ont des effets sur les dimensions environnementales et sanitaires, à savoir le sol, la biodiversité, le climat et la santé humaine par rapport à l’agriculture conventionnelle (AC), et d’estimer les différentiels d’externalités de l’AB par rapport à l’AC.
L’étude a corroboré les précédents résultats de 2016, et a renforcé les éléments de quantification des externalités de l’AB, permettant d’affirmer que l’AB possède de nombreux atouts sociétaux en termes de préservation des ressources naturelles, du climat et de la santé humaine.
Les synthèses présentées ont été mises en discussions avec des experts, chercheurs lors de riches échanges, suivies de séances avec la salle
Enfin, une table ronde finale a clos la journée avec un débat mobilisant des personnalités des politiques publiques (Amélie Coantic pour le MTECT, et Nicolas Chérel pour le MASA) et des chercheurs (Cécile Détang-Dessendre pour INRAE, Pierre-Marie Aubert pour IDDRI) avec des regards croisés notamment sur les façons dont la sphère publique et les chaînes de valeur pouvaient se saisir de ces atouts et accompagner une transition qui s’appuient sur ces bénéfices sociétaux.